L’autre jour une amie m’a parlé de « mettre de la conscience » dans nos choix. Et cela a vraiment résonné pour moi. Bien sûr, je faisais déjà la plupart de mes choix en conscience, mais sans avoir véritablement cette notion en tête et en mesurer sa portée.
Il est passionnant d’observer la puissance que peut contenir un simple mot, son énergie, et de quelle manière une intention, basée sur ce même mot, peut modifier tout un état d’esprit et les actions qui s’en suivent.
Faire les choses en conscience ne signifie absolument pas faire tout parfaitement. Cela n’étrique pas nos choix, ce n’est pas non plus un contrôle de soi, ou de ce que l’on fait. Cela signifie simplement que l’on prend la pleine responsabilité de ses pensées, de ses paroles, et de ses actes.
Du coup, depuis, je m’applique à poser davantage de cette notion de conscience dans ce que je fais au quotidien et j’avais envie de partager cela.
On pourrait se dire de prime abord : « bon, mettre de la conscience c’est un truc de pensée positive, louable, mais cela reste abstrait dans ses résultats » En fait non, nos pensées ont un effet direct dans nos vie.
En premier lieu, pour moi, mettre de la conscience nous mène vers plus d’acceptation, de souplesse, dans ce l’on est et dans ce que l’on fait. Car faire les « bons » choix, c’est certes faire ceux en accord avec soi … ou pas… ! Et ce deuxième point est intéressant, car dans la vraie vie, nos convictions profondes, une ligne que nous aimerions suivre, ne sont pas toujours applicables. Sauf qu’en étant pleinement dans la lucidité de ce que l’on fait, on apprend à accepter nos propre limitations, celles qui se présentent à nous, et y à mettre de la souplesse. Par exemple, si je choisis de faire quelque chose qui n’est pas en accord avec moi-même, mais que je fais cette chose en conscience, cela implique que je m’accorde à cette idée sans culpabiliser, en toute connaissance de cause.
M’autoriser un certain aliment, une journée moins productive, accepter de rendre un service même si celui-ci ne correspond pas à mes valeurs, si il est fait en conscience, devient alors complètement juste pour moi.
Mettre de la conscience implique donc de se connaître. Il ne s’agit pas de partir dans tous les sens pour faire ce qui semble « être bien » en regard de ce que peuvent nous renvoyer nos proches, la société… Nos valeurs sont à ce titre une très bonne boussole pour nous guider dans nos choix et peuvent nous servir de fil conducteur, car une décision en conscience devrait respecter ce que nous sommes vraiment.*
« Est-ce que ce choix que je m’apprête à faire est en accord avec mes valeurs ? »
Être en phase avec ses valeurs, simplifie tout. Être vrai, être soi, c’est s’affranchir des rôles que l’on joue (parfois inconsciemment ! ) dans telle ou telle situation. Par exemple au travail on va se comporter d’une certaine manière pour correspondre à un standard. Cela ne veut pas dire qu’il ne faudrait pas être souple et savoir s’adapter. Mais il s’agit tout de même d’identifier les situations où l’on agit de manière discordante pour soi. Et il est certain que lorsque l’on se libère de comportements qui ne sont pas nous-même, et que l’on a juste à être soi, cela simplifie tous nos échanges. On ne perd plus d’énergie à être ce que l’on n’est pas, à avoir à prouver quoique ce soit, on a juste à être soi. Et vous le savez, penser une chose, et en faire une autre, crée à la longue des conflits intérieurs qui font baisser notre vitalité..
« Ce que je fais, est-ce « moi » ?
Evidemment le grand bénéfice de faire les choses en consciences est de limiter les conséquences indésirables. Ce qui est intéressant si l’on souhaite avoir une vie sereine, c’est de répondre à une pulsion, une envie, une émotion en conscience. De prendre du recul face à une situation perturbante, d’y répondre à froid. Qui n’a jamais répondu sous le coup d’un vive émotion à un sms ou un mail pour le regretter ensuite ? (Merci aux nouvelles fonctions qui permettent aujourd’hui d’effacer un message déjà envoyé ! ). Une prise de conscience en amont peut ainsi éviter bien des conséquences négatives.
Parfois, c’est vrai, nous atteignons aussi nos propres limites. Et y répondre est juste aussi. La conscience peut également se poser après coup, afin de mesurer si l’on est au clair avec l’acte effectué ou bien si on le regrette et souhaite ne pas le reproduire.
« La vie se répète jusqu’à ce que vous ayez une réponse différente » Isa padovani
Et bien sûr on y gagne aussi infiniment dans notre rapport aux autres. Si l’on souhaite avoir des échanges harmonieux il suffit juste de conscientiser ces échanges. Cela évite aussi bien des situation conflictuelle.
Un aspect inattendu me plait particulièrement. Mettre de la conscience ralentit le temps. J’aime quand le temps s’étire et je suppose que c’est parce que l’on se met davantage dans le moment présent que cet effet se manifeste. En mettant de la conscience, on ne fait plus les choses de manière automatique, mais en étant présent à soi.
Mettre de la conscience c’est influer sur le passé, le présent, le futur. Vous savez que chaque instant prépare l’avenir, que ce sont chacune de nos pensées, de nos actes, qui le créent. Donc mettre de la conscience, c’est choisir la qualité de nos pensées et ce qu’elles engendreront. En mettant de la consciences, nous pouvons aussi réparer le passé. Je crois sincèrement que l’on peut transformer ce qu’il s’est passé, et donc le présent, juste par les prises de conscience que l’on en fait.
« Toute votre destinée est inscrite dans la vie que vous menez aujourd’hui, dans la direction que vous donnez aujourd’hui à vos pensées et à vos sentiments, dans les activités où vous dépensez aujourd’hui vos énergies. Suivant que vous êtes attentif et vigilant ou non, vous déblayez le terrain pour l’avenir ou, au contraire, vous l’encombrez de toutes sortes de choses inutiles ou même nocives qui empêchent votre bon développement. » Aivanohv. La nouvelle Terre.
Enfin, mettre de la conscience amène une forme de liberté, une indépendance d’esprit, parce que l’on assume de penser ce que l’on pense, et non pas ce que l’on nous dit de penser.
Alors voilà, pour terminer, encore une fois, qu’il ne s’agit pas du tout d’être parfait, mais d’avancer avec lucidité, en accord avec soi-même, sans pour autant culpabiliser si quelque chose semble nous échapper. Et le bon guide c’est notre ressenti. Ce qui est juste pour nous devrait nous faire nous sentir bien, tout simplement. A nous de composer avec la vie et avec ce que nous sommes le mieux possible.
Flo